Revue Quart Monde N°252 | Franchir le seuil du militantisme

Trimestriel – n° 252 – 8 € – 10 FS – 11 $CAN
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Le numéro 252 de la Revue Quart Monde, “Franchir le seuil du militantisme”, sera très prochainement envoyé aux abonnés.

Introduction

Qu’entend-on par militer ?… Si on imagine une volonté de
changer le monde, on peut véritablement s’étonner que des gens
continuent à s’engager malgré la fatalité des choses, et malgré
le fait que les politiques semblent toujours favoriser des intérêts
privés, être de plus en plus incapables de tendre l’oreille aux réclamations populaires de justice sociale. Ces gens existent pourtant.
Perrine Goulet, ayant elle-même connu le placement dans son
enfance, élue députée de la Nièvre (France) en 2017, puise dans
son expérience de vie l’obstination à faire changer la société
dans laquelle ses enfants vont grandir. « Tant que des hommes
et des femmes sont considérés comme des nuisances sociales, ils
ne peuvent être que bannis, pourchassés, et finalement enfermés,
parfois même sous des prétextes humanitaires » relève quant à lui
Georges de Kerchove, artisan belge des droits humains depuis de
longues années.
Le militantisme ne peut être uniquement saisi dans ses occurrences légitimes dans l’espace public ; il existe aussi un militantisme « des profondeurs », parfois invisible, dont le traitement médiatique et social semble bien plus aléatoire. Parce que ses motifs ne sont pas toujours d’emblée politiques, ils sont plus difficilement communicables, et plus aisément réductibles à des comportements individuels. « S’engager, c’est un acte fort car la pauvreté s’est tellement ancrée en moi, dans ma vie, que dès que des personnes parlent de leur vie difficile, ça me fait écho, ça rejoint ma vie et ça me met en colère contre toutes les injustices. », analyse Priscillia Leprince à Caen.
Engagement dans un collectif, dans une communauté de sens,
dans une lecture du monde, le militantisme donne prise sur nos
sociétés, nous inscrit dans une histoire, nous donne une identité,
et nous sort des bornes de notre vie personnelle. « Tout cela était
en moi, et s’est cristallisé au moment où j’ai rencontré le Centre
d’Intégration Sociale, où j’ai connu d’autres femmes. […] Avec ce
groupe, on pouvait parler, se raconter nos vies, et nous battre pour
le quartier, et surtout pour les enfants du quartier… », dit Assunta
Ielapi à Rome. Par ailleurs, dans le militantisme du Quart Monde
il y a à apprendre quelque chose de nouveau pour tous : « Ne pas
nier que ce soit un chemin exigeant, long, et qui demande de l’accompagnement, de la persévérance et du temps. ». Dans l’optique
de mieux comprendre comment et pourquoi le pas se fait, ce dossier
met l’accent sur des parcours qui retracent le(s) moment(s) de
bascule et d’engagement, mais aussi le(s) moment(s) où cet engagement s’éprouve dans ses défaites et ses victoires.

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Bonne lecture !

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