Justice sociale et environnementale

La crise environnementale et les enjeux du développement durable constituent les enjeux actuels les plus prioritaires pour l’humanité. Si nous voulons limiter les effets dévastateurs des changements climatiques, nous devons agir aussi rapidement que possible. 

De plus en plus de gens en sont conscients et exigent des changements. Les jeunes et  moins jeunes en parlent, les manifestations en faveur du climat apparaissent dans les médias plusieurs fois par semaine et, en quelques années seulement, le nombre de mouvements en faveur du climat a considérablement augmenté. Les personnes en situation de pauvreté sont sous-représentées dans ces initiatives. On pense souvent qu’elles ne sont pas conscientes des défis écologiques urgents auxquels nous sommes confrontés et qu’elles ne se préoccupent que de leur propre survie.

Pourtant, en raison de leur mode de vie modeste, les personnes en situation de pauvreté ont souvent une empreinte écologique plus faible avec moins de moyens et de dépenses, ne prennent presque jamais l’avion et ne possèdent souvent pas de voiture.

Malgré cette faible empreinte carbone, les personnes en situation de pauvreté sont souvent les premières et les plus lourdes victimes du changement climatique. Dans le même temps, elles ne bénéficient pas de toutes les aides gouvernementales visant à stimuler la transition énergétique parce qu’elles ne disposent pas du capital de départ nécessaire.

Même dans la lutte contre le changement climatique, les personnes vivant dans la pauvreté risquent d’être une fois de plus oubliées. L’objectif de toute politique climatique doit être de protéger la terre et de s’attaquer aux inégalités sociales. Car une bonne politique climatique ne laisse personne de côté !

C’est justement parce que leur vie est déjà sous pression aujourd’hui que les personnes en situation de pauvreté veulent participer à la réflexion sur la transition écologique. Elles disposent d’une expertise de leur vécu indispensable  pour concevoir une transition (énergétique) juste. ATD Quart Monde soutient la valorisation de ce savoir et de la force des personnes qui le possèdent.  Voici quelques-unes de nos actions dans ce sens.

Ne laisser personne de côté

Nous avons mis en place un un projet ” ne laisser personne de côté”, avec le soutien de L’institut Fédéral pour le Développement Durable, dont l’objectif est de faire entendre la voix de personnes parmi les plus pauvres vis-à-vis les décideurs politique en vue de l’atteinte d’une société durable. Ce projet est composé de trois actions/centrées autour de la transition juste vers un développement durable :
1. Groupe de discussion durabilité et pauvreté (groupe bilingue français néerlandais)
8 militant·e·s francophones et néerlandophones (les militant·e·s Quart Monde sont des personnes vivant ou ayant vécu des expériences de pauvreté qui participent aux actions de notre Mouvement pour amener leur “expertise de vécu” et leur engagement dans la lutte contre la pauvreté.), soutenu·e·s par 4 travailleur·euse·s, organisent des débats et des séances de partage de connaissances et de réflexion thématiques pour faire entendre la voix des plus pauvres dans différents espaces de débat et décision politique.

A partir des échanges de ce groupe et des Universités populaires Quart Monde, nous avons produit une brochure qui met en avant leurs paroles sur la durabilité, apportant un regard différent et essentiel.

Ce document est disponible en cliquant sur l’image ci-dessous.

2. Capsule vidéo avec Tout Va bien sur la transition juste vers un développement durable et les préjugés liés aux plus pauvres (francophone)
Un groupe de travail composé de 7 militant·e·s et trois travailleur·euse·s réalise une capsule vidéo sur les préjugés à l’égard des personnes en situation de précarité en lien avec les questions de transition juste et d’écologie.

3. Universités populaire Quart Monde en lien avec le développement durable
Sur la base des connaissances que nous recueillons lors de nos Universités populaires Quart Monde, nous construisons et défendons un plaidoyer social climatique que nous portons à travers la presse  et des rapports qui pèsent sur les politiques gouvernementales (à l’image du rapport bisannuel “Durabilité et pauvreté”).

Autre actions soutenant une transition sociale climatique juste

  • Nous partageons notre savoir et nos revendications lors de nos participations aux conférences des Nations Unies sur le climat (Katowice, Madrid, Glasgow, Sharm El-Sheikh).
  • Avec nos militants et sympathisants, nous participons aux marches pour le climat.
  • ATD Quart Monde travaille actuellement avec quelques militants à la préparation de notre participation à la conférence nationale sur la transition juste, organisée par le cabinet de la ministre fédérale Zakia Khattabi. Depuis janvier 2023, 3 militants francophones et 4 néerlandophones se réunissent mensuellement à la Maison du Quart Monde pour préparer cette conférence. A chaque réunion, ils travaillent autour d’un thème différent : l’éducation, les transports, le travail, l’alimentation et l’énergie.
  • ATD a participé à des tables rondes préparatoires sur la santé, l’agriculture et la nutrition avec d’autres ONG en mars.
  • De début septembre à mi-octobre 2023, les militants ont participé à une agora civique à Bruxelles pendant quatre week-ends. Les administrations fédérales et les conseils consultatifs se réuniront également pour une conférence et les scientifiques compileront leurs travaux de recherche dans un rapport.
  • Fin octobre 2023, a eu lieu la véritable conférence nationale sur la transition juste. Elle sera suivie par une conférence internationale en mars 2024.  Notre objectif y est de soutenir un rapport contenant des recommandations politiques.

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