Numéro 116 (mars 2021 à mai 2021)

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  • Edito : Libres, égaux et solidaires sans discrimination
  • La couleur d’un engagement : A cause de la pandémie, beaucoup se sont sentis seuls face à la crise. C’est pourquoi nous avons organisé un groupe d’action/réflexion chargé de travailler sur la communication en temps de crise. Découvrez le portrait de Céline et Claudine, les deux militantes qui font partie de ce groupe.
  • Soyez solidaires, nous dit-on : Avec stupeur et une grande déception, nous avons pris connaissance de changements importants dans la réglementation relative à l’assurance complémentaire des mutuelles.
    Un petit mot d’explication permettra de bien comprendre.
  • Les maraudes: au côté des habitant·e·s de la rue : Depuis octobre 2020, ATD Quart Monde a lancé une nouvelle action : les maraudes dans les rues de Bruxelles. Pourquoi ? Pour qui ? Comment ? Voici des éléments de réponses à vos questions.
  • #ATDynamique jeunesse SILENCE, ON TOURNE ! : ATD Quart Monde Jeunesse Wallonie-Bruxelles, constituée en ASBL reconnue comme organisation de jeunesse, organise des actions pour les enfants et les jeunes de 0 à 30 ans, pour les aider à devenir des citoyens actifs, responsables et critiques au sein de la société. Pour le premier article de cette nouvelle rubrique, zoom sur la dynamique jeunesse.
  • World News : Des nouvelles du Mouvement à l international !
  • Les bonnes intentions ne suffisent pas : 
    Au printemps de cette année, L’ONU procédera à l’Examen Périodique Universel (EPU) de notre pays. La Belgique passera ainsi son troisième examen des droits de l’homme, exercice qui a lieu pour chaque pays tous les cinq ans. Des gouvernements et des organisations non gouvernementales (ONG) sont en droit de l’interpeler et de lui adresser des recommandations dans le domaine de la promotion des droits de l’homme.
  • Le passage du flambeau : Autour de Guy Malfait, une nouvelle équipe de coordination belge se met en place. Nous lui avons demandé qui il était et quelles sont les priorités du Mouvement.

Edito : Libres, égaux et solidaires sans discrimination
En 1990, l’apartheid a été aboli en Afrique du Sud. La minorité blanche, dominante économiquement, avait accaparé le pouvoir, et avait imposé ses lois fondées sur la ségrégation raciale pour préserver ses privilèges. Les populations noires entassées dans d’immenses bidonvilles à l’extérieur des villes réservées aux blancs n’avaient aucun poids.
Ce système a miné la société sud-africaine pendant plusieurs générations. Au risque de leur vie et de leur liberté, des hommes et des femmes ont osé relever la tête. Encouragés par la communauté internationale, ils ont combattu ce système inique et en sont venus à bout.
Ne sommes-nous pas en train de reproduire dans nos pays un système identique de privilèges, fondé moins sur la couleur de la peau que sur l’origine sociale ou la fortune ? Avec des contours de séparation plus flous, mais en réalité tout aussi insidieux et tangibles.
D’un côté, il y a des cadres supérieurs bénéficiant d’une sécurité d’emploi cadenassée par des parachutes de plus en plus dorés au fur et à mesure qu’on se rapproche du sommet, de l’autre, des travailleurs précarisés, ou des chômeurs considérés comme irrécupérables. Il y a des contribuables aisés qui profitent de toutes sortes de réductions d’impôt inaccessibles pour ceux qui atteignent à peine le seuil imposable, mais les uns et les autres payent le même taux de TVA. D’un côté, des ménages fortunés bénéficient du décumul des revenus des époux, de l’autre, les allocataires sociaux sont sanctionnés financièrement parce qu’ils cohabitent.

D’un côté, il y a ceux qui ont cotisé, ils sont couverts par une solidarité de bon niveau, organisée par les différentes branches de la sécurité sociale, mais aussi, et de plus en plus, par le biais d’assurances privées. Puis il y a ceux qui, pour survivre, dépendent de l’aide sociale avec à la clé des contrôles toujours plus intrusifs. Dernier coup de canif en date à la sécurité sociale : les membres d’une mutuelle qui restent en défaut de payer l’assurance complémentaire, sont sanctionnés et exclus du bénéfice de celle-ci.
D’un côté, des citoyens possédant avoir et savoir font entendre leur voix dans le débat public par leurs pairs, par des organisations professionnelles, syndicales, de consommateurs ou autres. Par ailleurs, des personnes pointées du doigt comme des cas sociaux ont peur de prendre la parole et restent absentes de ce débat.
Tout cela est-il inéluctable ?
Les populations noires des bidonvilles d’Afrique du Sud ont réussi à mettre fin à l’apartheid. Alors, nous aussi, nous pouvons mettre fin aux discriminations qui visent les plus pauvres, et des jeunes du Mouvement ATD Quart Monde s’y sont déjà engagés. Avec force et conviction.
Yes, we can…

George de Kerchove

 

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