La première rencontre a eu lieu le 29 septembre à la maison Quart Monde, entre une délégation de la cellule de Sambreville (l’intervieweur) et du Comité de pilotage du croisement des savoirs (l’interviewé). Elle a eu lieu dans le cadre de la programmation qu’effectue le Mouvement dans lequel il planifie les cinq prochaines années à venir. Un des deux coachs externes, Tom Goubert, a facilité la rencontre.
Tom (coach) et Marianne, Carine et Jacqueline (Croisement des Savoirs)
Tom a brièvement rappelé l’objectif de la démarche : mettre ensemble des équipes, apprendre les uns des autres, s’inspirer mutuellement et identifier ainsi petit à petit, ensemble, des orientations pour l’avenir du Mouvement. Il a conseillé aux intervieweurs de poser des questions ouvertes qui invitent à explorer, sans jugement sous-jacent. Il a demandé aux interviewés de parler de ce qu’ils font, surtout des actions durant lesquelles ils ont senti que quelque chose se créait, dont ils se sentent fiers.
Croisement des Savoirs
Le Comité de pilotage du croisement des savoirs a choisi de présenter les co-formations parce que le résultat de cette action lui semble très important. En très résumé, elles amènent des professionnels à reconnaître que ce n’est pas parce qu’une personne est pauvre qu’elle n’a rien d’intéressant à dire et ces dernières prennent conscience de la position pas toujours facile des professionnels qui travaillent dans un système hiérarchisé. Ce double changement de regard facilite la relation entre professionnels et personnes qui vivent dans la pauvreté, en leur permettant de mieux comprendre la réalité de l’autre.
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CE QU’ON A RETENU DE L’INTERVIEW
La cellule de Sambreville a posé de nombreuses questions et c’est avec énormément d’enthousiasme que le Comité de pilotage y a répondu. C’est ainsi que nous avons notamment appris que:
- c’est surtout via l’université populaire que les militants sont recrutés pour la co-formation;
- la participation, tant des professionnels que des militants, se fait sur une base volontaire;
- les évaluations à la fin des co-formations sont généralement positives mais il est plus difficile de savoir si un an plus tard, par exemple, les professionnels diraient qu’ils font les choses autrement;
- un objectif est d’introduire des co-formations dans les programmes de formation initiale parce qu’à ce moment-là les étudiants sont très ouverts, ils ne se sont pas encore durcis en réaction au sentiment d’impuissance face à des situations de grande pauvreté qu’éprouvent pas mal de professionnels.
Beaucoup d’autres aspects de la co-formation ont été abordés durant les deux heures d’échanges dont l’équipe moteur des interviews croisés a soigneusement pris note.
Jacqueline et Thérèse (Croisement des Savoirs) et Patrice et Oriane (Sambreville)
Quelques réactions
A la fin de la matinée, Tom a demandé à chaque participant d’exprimer comment il avait vécu cette rencontre. Voici quelques extraits significatifs de ce qui s’est dit.
Du côté des interviewers :
“C’était super intéressant, j’ai retenu des choses à appliquer dans la cellule”
“Très riche, on n’attend que ça : apprendre, se voir, écouter. J’espère que cela bougera”
“J’ai appris qu’un groupe Croisement des savoirs existait, je ne le savais pas”
“J’ai senti une facilité de compréhension, c’est pas toujours
comme ça”
Et du côté des interviewés :
“Très contente de pouvoir transmettre, enrichissant de devoir mettre des mots sur ce qu’on fait”
“Avant de venir, j’avais un peu peur. C’est plus simple que
je ne le pensais”
Cette rencontre a aussi été l’occasion d’entrer en relation avec des personnes engagées au sein du Mouvement qu’on ne connaissait pas encore bien.
Oriane (Sambreville) et Brendan, Françoise et Francine (Groupe moteur)
La réunion en photo
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