Militants, alliés, salariés, volontaires permanents, francophones ou néerlandophones, l’ensemble des engagements étaient représentés au rassemblement de ce weekend dans le beau cadre de la Maison Notre-Dame du Chant d’Oiseau. La chaleur importante n’a refroidi l’enthousiasme de personne ; nous étions tous déterminés à participer à cette nouvelle action : travailler ensemble sur la direction que l’on souhaite pour le Mouvement. Pour ce faire, il était important de nous baser sur le plan stratégique 2021-2025. C’était l’occasion d’analyser si tout le monde le comprenait et s’il était toujours en accord avec nous.
La préparation de ce weekend, réalisée par un groupe de militantes francophones et néerlandophones n’a pas été facile. Le groupe a néanmoins réussi à dépasser leurs incompréhensions pour organiser un weekend à l’atmosphère détendue.
« On a construit un climat de confiance dès la première minute. J’ai ressenti une ambiance très horizontale : on apportait tous des expériences différentes, mais on était tous au même niveau. »
Ensuite, nous sommes entrés dans le vif du sujet. Pour travailler la gouvernance du Mouvement, nous sommes parties du plan stratégique et de ces quatre objectifs :
Objectif 1 : Changer le regard et les pratiques vis-à-vis des personnes en situation de pauvreté.
Objectif 2 : Valoriser et renforcer l’impact des actions du Mouvement.
Objectif 3 : Renforcer la cohérence interne et externe du Mouvement.
Objectif 4 : Assurer la pérennité interne et externe du Mouvement.
L’équipe nationale a pris le temps d’expliquer le plan et de présenter ce qui avait été déjà fait. Une militante a exprimé qu’elle avait trouvé ça très utile :
« Ça vaudrait la peine qu’on continue à présenter ou en est le Mouvement sur le plan national et où on veut aller. Quand on est dans un groupe local, ce n’est pas toujours évident à comprendre. »
Pour travailler ces objectifs, nous nous sommes divisés en quatre groupes. Chacun d’entre eux a travaillé sur un objectif du plan stratégique chaque jour. D’un point de vue pratique, chaque groupe devait désigner un animateur, un preneur de notes et un rapporteur. C’était pour certains la première fois qu’on leur demandait d’adopter ce genre de rôle. C’était l’occasion d’essayer de prendre une autre responsabilité.
« Les militants sont souvent sollicités pour faire des témoignages. Ici, on rentre dans une dynamique de co-réflexion, on propose un rôle actif dans les débats. C’est plus difficile, mais il y a une sorte de “fierté” à sortir de sa zone de confort. »
Malgré les différences linguistiques ou géographiques, plusieurs groupes ont exprimé les mêmes idées : l’importance d’être présent localement est revenue souvent dans les débats, ainsi que l’envie de construire plus de liens entre les différents groupes. Beaucoup ont trouvé qu’il était essentiel de s’adresser aux jeunes pour assurer la relève du Mouvement.
« On doit rester proche des familles pour rester pertinent. »
« Notre Mouvement est international, présent en Flandre, en Wallonie et au niveau national. Si on communique mieux entre nous, on peut certainement apprendre de ce qui se fait dans les autres entités. »
À côté de ces temps de débats et des moments de détentes, nous avons aussi réfléchi à notre manière de travailler pour nous assurer qu’elle convenait à tout le monde.
Ce moment nous a permis de récolter des retours constructifs. Quand on a demandé aux participants pourquoi leur présence était importante durant ce weekend, beaucoup ont eu du mal à répondre. L’un d’entre eux a proposé la réponse suivante qui résume bien l’esprit de ces trois journées de travail :
« On est tous porteurs d’une action, du rôle dans lequel on s’investit à ATD. Au-delà de notre expérience, c’est ça qu’on amène ici pour avancer ensemble. »