Numéro 115 (décembre 2020 à février 2021)

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  • Edito : Des clameurs d’espoir.
  • La couleur d’un engagement : Ides Nicaise, professeur d’université, est engagé depuis longtemps avec son épouse Lieve dans le cadre du Mouvement. Il est devenu récemment président du Mouvement ATD Quart Monde en Flandre. Nous lui avons demandé de nous raconter son parcours.
  • Mieux comprendre la pauvreté pour l’éradiquer : Une recherche menée par ATD Quart Monde et l’Université d’Oxford vise à affiner la compréhension et la mesure de la pauvreté. Intitulée Les dimensions cachées de la pauvreté, elle a été présentée le 10 mai dernier à l’OCDE à Paris.
  • Retour en images sur le 17 octobre : Le 17 octobre de chaque année, les plus pauvres et tous ceux qui refusent la misère et l’exclusion se rassemblent dans le monde entier afin de témoigner de leur solidarité et de leur engagement pour que la dignité et la liberté de tous soient respectées : ainsi est née la Journée Mondiale du Refus de la Misère. Retour en images sur cette journée en Belgique et les actions que nous avons organisées.
  • Comment notre façon de collecter des fonds en dit long sur nos valeurs : Nicolas travaille à la récolte de fonds pour ATD Quart Monde depuis près de 3 ans et André, actuel Président d’ATD Quart Monde Belgique, suit le Mouvement depuis près de 45 ans. Ils nous expliquent comment la vision d’ATD Quart Monde se traduit dans la recherche de fonds.
  • World News : Pour cette édition, nous nous intéressons à ce qui s’est produit lors du 17 octobre à travers le monde.
  • Il est temps de commander nos cartes de vœux ! : c’est l’occasion d’exprimer vos voeux tout en soutenant nos actions. Plus de détails sur cette page.

Edito : Des clameurs d’espoir
Comprendre ce que vivent, ce que pensent, ce que souffrent, ce à quoi aspirent les plus pauvres, c’est déjà participer à la lutte contre la pauvreté. Se pose dès lors d’emblée la question de savoir comment définir la pauvreté et avec qui.
Pour l’analyser en termes facilement opérationnels, des chercheurs proposent comme principal fil conducteur le critère monétaire. Attention, pris isolément, ce critère est réducteur : un pauvre n’est pas simplement un riche sans argent. Les personnes en situation de pauvreté nous le disent, la pauvreté ne touche pas que le portefeuille, elle affecte la personne elle-même, sa vision du monde, sa capacité d’être citoyen et d’avoir des projets d’avenir.
En témoigne l’étude menée dans la dynamique du croisement des savoirs par le Mouvement international ATD Quart Monde en collaboration avec l’Université d’Oxford dans six pays. Elle met en évidence des dimensions cachées de la pauvreté.
Quels que soient les critères des études, un même constat s’impose : dans nos pays qui ont pourtant les moyens de l’éradiquer, la misère persiste, l’écart entre les riches et les pauvres se creuse même depuis plusieurs années.
La violence faite aux pauvres s’amplifie : les files pour obtenir des logements sociaux s’allongent, le nombre des sans-abri augmente, des jeunes sortent toujours aussi nombreux de l’école en maîtrisant mal l’écriture et la lecture. Dans notre pays en particulier, la vie de famille des allocataires sociaux reste sanctionnée par le statut « cohabitant » toujours en vigueur, et les contrôles intrusifs se multiplient. Les plans de lutte contre la pauvreté manquent singulièrement d’ambition.
Est-ce à dire que le Mouvement, présent en Belgique depuis 1969, a failli à sa mission ?
Certes, la situation est préoccupante, mais des hommes et des femmes continuent inlassablement à relever la tête. Bravant leur isolement renforcé par le lockdown, des familles osent témoigner de la violence qui leur est imposée. Malgré les obstacles, des militants se rassemblent lors des Universités populaires pour faire entendre leur voix. D’autres qui mènent pourtant une vie difficile, viennent de toutes les régions du pays pour contribuer aux travaux du Service de lutte contre la pauvreté. Ils entendent participer à la réflexion collective même si leur avis n’est que peu pris en compte.
Ils se sont rassemblés dans plusieurs pays à l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère et, par leur témoignage, ils ont souligné leur volonté de contribuer à l’avenir commun.
Dans le cadre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, les Etats membres de l’ONU se sont engagés sans réserve à ne laisser personne de côté. Avec ces militants et ces familles, des citoyens de toutes les origines entendent donner corps à cet engagement sans réserve.
Ils sont nombreux ces acteurs des droits humains rassemblés dans le Mouvement ATD Quart Monde ou dans d’autres associations, et leur clameur résonne comme un cri d’espoir.
Ensemble, œuvrons pour qu’en 2021 ce cri d’espoir soit entendu de tous, et que cette vision devienne réalité !
George de Kerchove

 

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