« Ne dis pas d’où tu viens » – Larissa témoigne

Bien que le droit international l’interdit, les personnes en situation de pauvreté souffrent de discriminations et de violences institutionnelles, génération après génération. Pour rendre visible ce problème, le mouvement ATD Quart Monde, l’association GSARA et Olivier De Schutter ont réalisé en octobre 2021 le film documentaire « Ne dis pas d’où tu viens ».  Découvrez ci-dessous une interview de Larissa, qui témoigne dans le film, qui nous explique pourquoi ce film est important.

– Pourquoi est-il important que beaucoup de gens voient ce film?

C’est important que les gens voient ce film pour comprendre que les discriminations envers les personnes pauvres existent et comprennent ce que ça représente, au quotidien. C’est essentiel si on veut combattre ces discriminations.

– Changer les lois, est-ce suffisant pour atteindre une vie digne pour tout le monde?

C’est un début, mais ce n’est pas suffisant : il y a déjà des lois qui existent, mais il faut qu’elles soient respectées. L’essentiel, c’est d’arriver à changer les mentalités. C’est un vrai travail de sensibilisation au quotidien qui passe d’ailleurs par cette vidéo.

– Quel est ton souvenir le plus marquant du film?

Je n’ai pas un souvenir marquant : c’est l’ensemble des discriminations qui sont racontées dans cette vidéo qui m’ont marqué. Toutes ces différentes situations nous montrent encore une fois comment cette discrimination touche plein d’aspects du quotidien et pourquoi il est essentiel de la combattre.

– Peux – tu expliquer le titre ‘Ne dites pas d’où tu viens’?

Quand on a certaines origines, quand on a habité dans certains quartiers, on n’ose pas toujours en parler parce qu’on sait que les gens vont avoir des préjugés. Si on veut être traité comme tout le monde, on ne doit pas parler de notre vécu.

– Qu’est-ce que tu as vécu comme discrimination ?

J’ai vécu tout ce qui est dit dans la vidéo. Je constate aussi que depuis la pandémie, les discriminations ne font que s’accentuer. Il y a beaucoup plus de méfiances et c’est devenu par exemple bien plus difficile de trouver un logement. Devoir se battre pour avoir les mêmes droits que les autres, c’est fatiguant au quotidien. Il  y a une lassitude qui s’installe et parfois, on a juste plus la force. On vous reproche alors de ne pas faire d’effort.

– le 10 décembre c’est la journée mondiale des droits humains. Quel message tu penses qu’il est important de faire passer pendant cette journée ?

Ce qui compte, c’est la solidarité et la volonté de s’entraider. Etre bienveillant, c’est la base pour combattre les discriminations et garantir les mêmes droits pour tous.

 

Le film est disponible ici : 

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