“Ne meurent que ceux qu’on oublie”

L’hommage aux morts de la rue de France a eu lieu le 2 avril 2019 au jardin Villemin à Paris. Kris, volontaire permanent, s’est rendu sur place pour représenter ATD Quart Monde Belgique et le Collectif bruxellois des Morts de la Rue. À travers quelques questions, il nous parle de son rôle mais aussi de ses attentes concernant l’événement similaire qui aura lieu le 22 mai à l’Hôtel de ville de Bruxelles.

Qui es-tu ?
Volontaire permanent depuis 1990, j’ai travaillé pour ATD Quart Monde en France, aux États-Unis, aux Pays-bas, et actuellement en Belgique.
La semaine, je consacre 20 % de mon temps au Collectif des Morts de la Rue. Je participe également aux Bibliothèques de rue et aux Universités populaires.

Qu’est-ce que le Collectif des Morts de la Rue ?
Le Collectif des Morts de la Rue (ci-après le collectif) a pour objectif de rendre un véritable hommage à ceux qui sont morts dans la rue, ou qui y ont vécu. Cela inclut les indigents, les sans-papiers.
Les services de police, de la commune ou du CPAS nous contactent lorsqu’une personne est décédée et nous recherchons des proches qui auraient connu le ou la défunt.e. Nous faisons appel principalement au réseau de nos 160 membres et nous trouvons presque toujours des informations sur la personne. Ces informations nous permettent de mieux connaître le défunt pour lui rendre un hommage personnel, mais aussi savoir comment la personne souhaitait être inhumée. Nous suivons donc l’organisation qui prend en charge les funérailles, dans le respect de chacun. Cependant, quand les personnes ont vécu de manière très isolée, c’est difficile de savoir ce qu’elles auraient souhaité. Traditionnellement, nous nous rendons au cimetière le 2 novembre.  Les proches des disparus sont invités à venir avec une petite attention comme des fleurs, une bougie ou un poème. Des personnes lisent des poèmes pensés pour le défunt selon leur religion, dans le respect et la dignité.

Que signifie le symbole du Collectif ?
Le sigle que nous utilisons a été choisi par une personne avec le vécu de la pauvreté.  L’oiseau représente la liberté, le chien, compagnon fidèle de la personne en situation de pauvreté, est un symbole d’amour inconditionnel. Nous voulons que les gens soient considérés comme des êtres humains.

Qui était présent à Paris  ?
J’y suis allé avec un petit groupe composé de membres du collectif belge qui compte 160 membres.

Quelles sont tes attentes pour l’évènement du 22 mai à l’Hôtel de Ville ? Comment préparez-vous l’événement ?

Avant la cérémonie du 22 mai, nous nous réunissons une fois par semaine.  Il n’est pas toujours évident d’être présent, surtout pour les personnes sans domicile ou en situation de pauvreté. Leur voix est très importante. Le reste de l’année, nous nous réunissons une fois par mois.

Concernant mes attentes, j’aimerais que la cérémonie se passe dans le respect et la fraternité, peu importe le milieu d’où l’on vient et qu’elle encourage plus de monde à donner du temps pour lutter contre l’injustice de ceux qui meurent dans la rue.

 

Tout le monde est le bienvenu à l’événement, si vous avez des questions vous pouvez contacter Kris ou Hector au 02 850 08 81 ou 02 850 08 76.

IMPORTANT : la cérémonie aura lieu à 11h, il est conseillé de venir un peu avant pour avoir une place assise.

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