“Lutter contre la détérioration de la planète et lutter contre la pauvreté : même combat ! “

Lettre de l’Université populaire Quart Monde de novembre 2020

Extrait de la lettre de l’Université populaire Quart Monde destinée aux participants de l’Université populaire pour préparer la rencontre au sein des groupes locaux.

L’Université populaire Quart Monde est un lieu de construction de pensée et de parole, à la fois individuelles et collectives. Les personnes vivant dans la grande pauvreté y prennent la parole sur des thèmes de société. Cet endroit rassemble des personnes de tous milieux et permet de croiser les expériences de chacun pour changer notre regard sur les personnes en situation de pauvreté.

Si vous voulez en savoir plus sur l’Université populaire ou si vous souhaitez rejoindre un groupe de préparation, vous pouvez contacter l’équipe d’animation par téléphone 02/650.08.73 ou par mail, ou visiter cette page.

La lettre est disponible en format vidéo ici :

Bilan sur le thème :

A travers les préparations de Septembre et d’Octobre, on voit que vous avez une réelle expérience à partager en matière d’environnement. Il y a des choses que vous mettez en place qui respectent l’environnement : récupération, achat de seconde main, des recettes pour ne pas gaspiller la nourriture, etc. Il y a aussi des injustices liées à l’environnement que vous subissez. Par exemple, le fait de vivre dans un logement mal isolé avec des charges très élevées pour chauffer. Certains parlent aussi de barrières qui empêchent l’accès à une meilleure alimentation. On est notamment obligé d’acheter des produits pas chers et de mauvaise qualité. Et pour beaucoup, les produits bios sont hors de prix. Vous évoquez aussi le fait de vivre dans un quartier parfois très pollué, qui n’est pas toujours propre, avec beaucoup de déchets dans les rues ou des dépôts clandestins. Et enfin, les problèmes de mobilité sont importants pour vous et votre manière de vous déplacer ne vous convient pas toujours. Toutes ces injustices ont un impact négatif pour soi et ne permettent pas de prendre soin de l’environnement.

Cependant, vous parlez aussi de pratiques positives pour combattre tout cela : certains participent à des potagers de quartier et parlent de temps de convivialité et d’apprentissage mutuel. Il y a aussi des coopératives ou des épiceries sociales qui permettent d’acheter des aliments de qualité pas trop chers. Et dans les préparations, il y a aussi des pistes pour un meilleur environnement pour tous à un niveau plus collectif : pour s’engager pour l’environnement, il faut que tout le monde ait un meilleur revenu. Il faut aussi que les personnes dans la pauvreté aient accès à une meilleure information. Et que les primes ne soient pas seulement pour les personnes qui ont de l’argent !

Nouveau thème en novembre :

Malgré ce savoir que vous exprimez en matière d’environnement, on constate aujourd’hui qu’il n’est pas toujours possible pour les personnes dans la pauvreté de se faire entendre sur ce sujet et de participer au combat. Les personnes les plus pauvres sont souvent exclues des mouvements de lutte pour l’environnement, à cause d’une série de barrières culturelles, sociales, géographiques et à des moyens de communication inadaptés.
Cependant, de plus en plus d’efforts existent pour créer de liens entre le combat pour une meilleure planète et la lutte contre la pauvreté : par exemple, vous avez peut-être vu au 17 octobre à Bruxelles des associations environnementales présentes et désireuses de rencontrer les personnes dans la pauvreté et de travailler ensemble avec des mouvements comme ATD. Et vice-versa !
Pour ce mois de Novembre, nous vous invitons à réfléchir aux conditions pour une réelle participation des personnes vivant la pauvreté, pour qu’ils soient acteurs tout au long du processus de réflexion et de décision des luttes environnementales. Nous aimerions savoir pourquoi d’après vous, la mobilisation écologique/climatique a besoin des plus pauvres. Et comprendre comment faire pour que les personnes pauvres puissent exprimer leur volonté de participer à la mobilisation écologique. Quelle parole, et quelle expérience, les personnes dans la pauvreté peuvent amener à cette mobilisation ?

Et vous, vous en pensez quoi ?

La lettre est disponible au format pdf.

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