Communiqué du Réseau Belge du Lutte contre la Pauvreté pour le 17 octobre 2018

Plus que jamais la Journée Mondiale de Lutte contre la Pauvreté, le 17 octobre 2018, impose d’ouvrir les yeux sur ce fléau et cette injustice. Les Réseaux de lutte contre la Pauvreté et de nombreuses associations et coordinations à travers toute la Belgique organisent des actions de sensibilisation pour dénoncer l’appauvrissement structurel des personnes, des ménages, de biens communs, de services publics et associations qui conduisent à un accroissement de la pauvreté et l’exclusion sociale. Selon l’indicateur européen, 20,3% de la population belge est concerné par l’appauvrissement et la pauvreté ! Une personne sur six vit avec un revenu inférieur au seuil européen de pauvreté, et 5,1% souffrent de privation matérielle grave. Ceci sans parler de l’ensemble des ménages qui vivent en flux tendu, avec plus aucune possibilité d’épargne et donc de sécurité, même avec des revenus du travail.

C’est à Paris en 1987 que Joseph Wresinski, prêtre d’origine polono-espagnole et son mouvement « ATD Quart Monde » initie la première Journée Mondiale du Refus de la Misère. Le 22 décembre 1992, l’Assemblée Générale des Nations Unies proclame le 17 octobre comme Journée Internationale pour l’élimination de la Pauvreté. Depuis lors, des citoyens de toutes origines, de toutes conditions, de toutes convictions, des organisations, associations et réseaux, se rassemblent et mobilisent le 17 octobre pour témoigner de leur solidarité, pour faire part de leur refus d’accepter la pauvreté comme une fatalité inévitable, pour révéler des réponses possibles et réalistes. Lors de cette journée, les témoignages des personnes appauvries et des plus pauvres, leurs expériences et leur espoir d’un avenir meilleur, occupent une place centrale.

En Flandre, la plupart des actions s’inscrivent dans le contexte de la politique sociale locale. Les autorités locales disposent de plusieurs instruments pour réduire la pauvreté et l’exclusion sociale sur le terrain et proche des gens. Elles peuvent entre autres octroyer plus de droits de façon automatique ou proactive, investir dans des logements abordables, améliorer l’accès aux soins de santé, contribuer à réduire les frais scolaires et augmenter l’accès à la participation à la culture et aux loisirs. (En savoir plus)

A Bruxelles aussi on se penchera sur les politiques communales. Un parcours dont le fil rouge est « la pauvrophobie » est tracé à travers la ville. Dix « maisons communes temporaires» disséminées dans les rues, les cafés, les théâtres ou les parcs accueilleront les candidates et les candidats récemment sortis des urnes afin d’évaluer avec eux à quel point les politiques locales peuvent influencer, le plus souvent négativement, le sort des personnes en situation de pauvreté. (En savoir plus)

A Namur pour la Wallonie, les personnes en situation d’appauvrissement et de pauvreté, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté et leurs partenaires, appellent à ce que cesse la violence par l’appauvrissement et plaident pour que la réduction des inégalités s’impose dans tous les agendas immédiatement. 17 ateliers/débat pour un 17 octobre, et au cœur de cette journée, une grande manifestation composent notamment le programme. (En savoir plus)

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