Lettre de l’Université populaire Quart Monde de mars 2020
Extrait de la lettre de l’Université populaire Quart Monde destinée aux participants de l’Université populaire pour préparer la rencontre au sein des groupes locaux.
L’Université populaire Quart Monde est un lieu de construction de pensée et de parole, à la fois individuelles et collectives. Les personnes vivant dans la grande pauvreté y prennent la parole sur des thèmes de société. Cet endroit rassemble des personnes de tous milieux et permet de croiser les expériences de chacun pour changer notre regard sur les personnes en situation de pauvreté.
Si vous voulez en savoir plus sur l’Université populaire ou si vous souhaitez rejoindre un groupe de préparation, vous pouvez contacter l’équipe d’animation par téléphone 02/650.08.73 ou par mail, ou visiter cette page.
Bilan sur le thème :
Lors de l’UP, nous sommes arrivés à la fin de notre cycle sur l’enfance et la jeunesse. Nous avons d’abord parlé de difficultés importantes que rencontrent les jeunes, entre autre ce qui empêche de faire des études ou de trouver un travail. Par exemple, le manque de revenu pour payer ses études ou avoir son permis, le fait de ne pas avoir de soutien, de se sentir découragé. Et on a vu surtout à quel point l’école peut déjà être une barrière pour de nombreux jeunes : en effet, des jeunes sont parfois victimes de harcèlement et cela amène à un décrochage scolaire. On a aussi entendu des situations où on oriente à tort des enfants vers le spécialisé, laissant ainsi peu de chance de poursuivre des études par la suite.
Ensuite, nous avons travaillé sur ce qui devrait changer. Vous avez mis en évidence l’importance de la formation des professionnels par rapport au vécu des jeunes qui vivent la pauvreté. Une piste qui est revenue plusieurs fois est d’intégrer des co-formations en croisement des savoirs dans la formation des professeurs, des professionnels de l’aide à la jeunesse, etc. Aussi, certains ont insisté sur l’importance de tout faire pour ne pas séparer les enfants des parents à cause de leurs conditions de vie. Cela a un énorme impact pour l’avenir de ces jeunes, notamment ceux qui ont été placés en institution et se retrouvent livrés à eux-même à 18 ans. D’autres propositions concernaient l’orientation scolaire, les allocations d’étude ou encore des formations plus adaptées proposées aux jeunes. La Ministre Valérie Glatigny, notre invité, a pu entendre vos constats. En lien, la Ministre a expliqué ce qui existait, par exemple des allocations et bourses d’études qui pourraient soutenir dans certaines situations, et ce dés les secondaires. A ce sujet, elle parle de mieux informer les familles sur ce qui existe et aussi, de ne plus sanctionner l’échec scolaire par le refus d’une allocation.
Nouveau thème en mars :
Nous rencontrons des situations où nous avons l’occasion de donner : partager de la nourriture, un toit, donner un cadeau, du temps, un coup de main, etc. Il arrive aussi que nous n’ayons pas la possibilité ou le droit de donner alors que nous le voudrions. Parfois, au contraire, on se sent obligé de donner ou d’aider. Ou encore, ça fait plaisir de recevoir, sauf quand on n’a pas le choix. C’est ce à quoi nous voulons réfléchir ce mois-ci.
Et vous, vous en pensez quoi ?
La lettre est disponible au format pdf.