Numéro 127 (décembre 2023 à février 2024)

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  • Édito
  • La couleur d’un engagement : Interview de Martine Le Corre. “le militantisme « nous donne le moyen d’être acteur de notre propre vie »”
  • Achats solidaires : Vous souhaitez offrir un cadeau engagé pour cette fin d’année ou envoyer vos vœux en soutenant nos actions ? Nous vous proposons quelques idées.
  • Dynamique jeunesse européenne : la volonté des jeunes comme boussole : L’équipe de la Dynamique Jeunesse européenne s’est renouvelée à la ren-trée 2023 ! Eve Le Roux, volontaire permanente française, qui a été dans l’équipe pendant les deux années de campagne  (1), a été rejointe par Richi Redondo López, volontaire permanent et animateur pendant plusieurs années du groupe jeunes d’ATD Quart Monde à Madrid en Espagne.
  • World News : Cette rubrique illustre l’aspect international de notre Mouvement en donnant des nouvelles des actions d’ATD Quart Monde à travers le monde.
  • Retour sur le 17 octobre : Comme chaque année, le 17 octobre marque un événement important pour la lutte contre la pauvreté : c’est la Journée mondiale pour l’élimination de la pauvreté. On vous propose un récapitulatif en images de plusieurs événements auxquels nous avons participé.
  • Mobile et automobile : un choix politique durable : Un homme est fait pour être mobile. Tout le malheur vient de l’immobilité. On use les choses en étant immobile (Jacques Brel, lors d’un entretien à la RTB en 1971).
  • Une réponse cinglante lors du SDG Forum Belgium à Flagey 
  • Faire un legs au profit d’ATD Quart Monde : plus d’infos ici.

Édito

Comme chaque année, le 17 octobre, Journée mondiale pour l’élimination de la pauvreté, a été l’occasion d’une série d’évènements dans différentes villes de Belgique. Un des mots d’ordre, à Bruxelles comme ailleurs, était « rendre visible l’invisible ». Et comme les années précédentes, une délégation d’associations de lutte contre la pauvreté s’est rendue au Parlement de Wallonie pour rendre visibles les plus démunis et faire entendre leur voix.
Ce moment de reconnaissance dans la maison wallonne de la démocratie est certes indispensable. Mais alors que nous allons entrer dans une année électorale importante, il ne suffira pas d’une journée de célébrations pour convaincre les uns et les autres que cette maison est aussi celle des plus exclus. C’est au quotidien qu’il est essentiel que la parole des plus pauvres soit réellement écoutée et le travail des associations effectivement relayé, d’autant plus sur les thématiques dont ils connaissent le mieux les enjeux et les réalités. Parmi leur cahier de revendications auprès des parlementaires, la suppression du statut de cohabitant, fondamentalement injuste et générateur de discriminations et d’un contrôle social qui empiète dangereusement sur la vie privée. Le débat parlementaire à ce sujet ne semble pourtant pas près de susciter une adhésion majoritaire, les partis n’y voyant peut-être pas suffisamment de « débouchés électoraux » directs…
La démocratie, ce n’est pas seulement compter les voix ; c’est aussi écouter la voix de ceux qu’on n’entend pas et rendre visibles ceux qu’on ne veut pas voir. Pour ne pas tomber dans la tyrannie de la majorité, la démocratie doit porter sans cesse son attention sur les groupes les plus vulnérables et marginalisés. Notre conviction et celle des associations présentes au Parlement, c’est que ces personnes, parmi les plus pauvres, ont une expertise et une lucidité sociales irremplaçables. La santé d’un État de droit dépend aussi de la reconnaissance de leurs droits fondamentaux – une reconnaissance réelle et suivie d’effets.

Quentin Landenne

Partenaire Quart Monde 127

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