Numéro 119 (décembre 2021 à février 2022)

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  • Édito : S.O.S. accompagnement
  • La couleur d’un engagement : Marcelle, générosité et combat. Marcelle est née en 1955 dans une famille qui vivait déjà dans la pauvreté. L’école ne lui a rien appris sauf qu’on l’embêtait parce qu’elle est gauchère. Ses parents sont morts presque en même temps, quand elle avait 13 ans. Pour lui éviter le placement, son frère s’est occupé d’elle jusqu’à sa majorité. Après, ce fut la rue, dormir dans les champs, dans des voitures, jusqu’à sa rencontre avec Jean-Claude, quand elle avait 19 ans. Elle a rapidement attendu sa première fille, Christine.
  • Journée de reprise : puiser des forces dans le passé pour mieux construire l’avenir : Chaque année, ATD Quart Monde Belgique organise une journée de reprise en septembre. C’est l’occasion pour les membres de se retrouver, après l’été, dans une ambiance chaleureuse et d’aborder la programmation de l’année à venir. Cette journée du 26 septembre était un peu particulière : nous fêtions les 50 ans d’existence du Mouvement belge et présentions le plan stratégique.
  • Plan stratégique ATD Quart Monde Belgique : une vision claire de nos combats pour 2021-2025 :Une présentation résumée de notre plan stratégique.
  • Retour en images sur la Journée mondiale du refus de la misère
  • #ATDynamique école : Témoignages sur les inondations et la rentrée scolaire : Hervé et Frédéric, membres du groupe de travail de la Dynamique École, sont professeurs à Spa et à Seraing. Ils nous partagent leur vécu autour des inondations de cet été et de la rentrée scolaire qui a suivi.
  • World News
  • ATD Quart Monde veut des Territoires Zéro Chômeur de Longue Durée en Belgique : Le projet Territoires  Zéro Chômeur de Longue Durée (TZCLD) peut paraître irréaliste de prime abord. Cependant, la France l’expérimente depuis environ cinq ans sur dix territoires.
  • Soutenir notre lutte : La fin de l’année est traditionnellement un moment privilégié pour les appels aux dons. Plutôt que de faire appel à votre soutien par le biais d’un message générique, nous préférons profiter de l’occasion pour faire un retour sur l’année écoulée. C’est aussi une opportunité pour mettre en avant les valeurs que nous défendons et pour que nos donateur·rice·s potentiel·le·s sachent concrètement les actions que leurs soutiens permettent d’organiser.

Édito : S.O.S. accompagnement

En juillet, notre pays a subi de graves inondations dans plusieurs régions. Les dégâts sont importants. Certains ont vu leur logis saccagé et sont contraints de vivre dans des conditions épouvantables. Leur état de santé s’en ressent : moral au plus bas, troubles du sommeil, respiratoires, digestifs, infections diverses. Les inondations n’ont pas fait de différence entre riches et pauvres, même si certains logements vétustes ont très mal résisté.

Il convient de souligner que tous ne sont pas suffisamment armés pour faire face. L’âge, l’état de santé, le réseau social, la capacité de compréhension, tout cela varie beaucoup selon les individus. Réagir à des documents divers venus de l’assurance, de la commune, du CPAS, de la région… diffère énormément d’une personne à l’autre.

De plus, certains sont illettrés et « perdus » face aux multiples démarches à effectuer.  La fracture numérique est bien réelle.

Certes, dans les premières semaines les aides et secours ont afflué. Toutefois, si les besoins élémentaires ont été assurés, il reste beaucoup à faire. Interlocuteurs traditionnels des plus pauvres, les CPAS ont un rôle important à jouer. Un réel accompagnement est indispensable. Mais les assistants sociaux ont-ils les moyens pour traiter des dossiers aussi complexes ? On les sait déjà surchargés de travail. De plus en plus, les CPAS se voient confi er des missions de contrôle. Ceci entraîne une surcharge administrative. Ce contrôle accroît la méfiance réciproque et cette méfiance rend les demandes d’aide de plus en plus difficiles.

Nous plaidons pour que les CPAS reprennent un véritable rôle d’accompagnement durable et soient soutenus par des experts afin d’augmenter leur efficacité. Cette crise doit permettre d’évoluer vers un accompagnement basé sur la confiance bien nécessaire et implique de respecter et promouvoir la dignité de tous.

Les plus pauvres seront-ils réellement pris en compte ?  Là est le défi.

Pierre HENDRICK

 

Partenaire Quart Monde 119

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