Il y a un peu moins de dix-huit mois, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé son intention de lancer la « première stratégie européenne de lutte contre la pauvreté ». Le 22 octobre, des délégué·e·s d’ATD Quart Monde venant de Belgique, de France, d’Irlande, du Luxembourg, des Pays-Bas et d’Espagne ont rencontré des représentant·e·s de la Direction générale de l’emploi, des affaires sociales et de l’inclusion de la Commission européenne, qui sera chargée de rédiger cette future stratégie.
Au cours de quatre heures d’échanges, les participant·e·s ont discuté des thèmes de la discrimination socio-économique et du non-accès aux droits et aux services, en mettant en lumière de nombreuses expériences vécues de la pauvreté ainsi que les obstacles et difficultés rencontrés au quotidien.

Le groupe de discussion sur la discrimination socio-économique a souligné le vécu de celles et ceux qui ne sont ni vu·e·s, ni entendu·e·s, qui subissent humiliations et mauvais traitements de la part des services publics, des employeur·euse·s, voire de leurs propres familles.
Le débat sur le non-accès aux droits et aux services a porté sur les questions de respect, de sanctions et de punitions, sur l’importance du logement, sur la longue attente pour obtenir le soutien auquel on a droit, ainsi que sur la nécessité de rétablir la confiance entre toutes les parties.

SelonJiri Svarc, représentant de la Commission européenne :
« Trop de personnes vivent encore dans la pauvreté. Il est difficile de changer les choses, mais j’aime l’idée de garder espoir. Chaque petit pas compte, et nous pouvons avancer ensemble. »
Dans leurs remarques de conclusion, plusieurs délégué·e·s d’ATD Quart Monde ont exprimé le sentiment d’avoir été entendu·e·s et écouté·e·s, tout en soulignant la nécessité de faire évoluer la situation.

Une déléguée de Belgique a clos la rencontre en déclarant :
« J’espère que la stratégie européenne de lutte contre la pauvreté pourra rendre à celles et ceux qui vivent dans la pauvreté. »