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- Édito : Rendre présent l’absent :
- La couleur d’un engagement :Myriam De Spiegelaere sera bientôt à la retraite. Voilà donc l’occasion de retracer avec elle, sa carrière marquée par une lutte constante contre la pauvreté
- Weekend de gouvernance, tracer ensemble notre chemin : Militants, alliés, salariés, volontaires permanents, francophones ou néerlandophones, l’ensemble des personnes engagées étaient représentées au rassemblement du week-end du 17 au 19 juin, dans le beau cadre de la Maison Notre-Dame du Chant d’Oiseau, à Bruxelles. La chaleur importante n’a refroidi l’enthousiasme de personne ; nous étions tous déterminés à participer à cette nouvelle action : travailler ensemble sur la direction que l’on souhaite pour le Mouvement. Pour ce faire, il était important de nous baser sur le plan stratégique 2021-2025. C’était l’occasion d’analyser si tout le monde le comprenait et s’il était toujours en accord avec nous.
- La CODE veille aux droits de l’Enfant : La Coordination des ONG pour les droits de l’enfant (CODE) est un réseau d’associations fondé en 1994. Elle a pour objet de veiller à la bonne application de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant en Fédération Wallonie-Bruxelles et en Belgique, à travers des missions d’étude, d’information et de plaidoyer.
- Université populaire nationale, l’accès et le non-accès aux droits : Le 25 juin dernier, s’est tenue l’Université populaire nationale d’ATD dans les locaux de la VUB. Comme son nom l’indique, la session nationale de l’Université populaire rassemble des groupes de militants et alliés d’ATD venant des quatre coins du pays, de part et d’autre de la frontière linguistique.
- 17 octobre, la Journée mondiale du refus de la misère – entre hommage et contestation : Le 17 octobre marque chaque année la Journée mondiale du refus de la misère. Découvrez dans cette article ce qu’il se passe en Belgique.
- Livre à découvrir : Une passe en or de Marie-Christine Hendrickx, illustré par Olivia Sautreuil
- Livre à découvrir : Zéro Chômeur- Mobilisez votre territoire pour l’emploi
- Livre à découvrir : Reconstruire ensemble ce monde abîmé. Appel pour une écologie qui ne laisse personne de côté
Édito
Rendre présent l’absent
La période estivale est pour beaucoup synonyme de vacances et de liberté. Ne dit-on pas d’une place vacante qu’elle est libre ? Mais pour d’autres, elle devient une période de stress supplémentaire. Ainsi, un couple dont le bail prenait fin le premier aout, cherchait désespérément un logement. Il essuyait systématiquement un refus quand il était amené à expliquer qu’il dépendait du CPAS. Chaque fois l’angoisse montait d’un cran, les parents savaient qu’à défaut de solution, les deux enfants risquaient d’être placés.
Durant la même période, une maman se démoralisait. Une assistante sociale lui avait laissé entendre que son enfant placé pourrait revenir chez elle pendant quelques jours. Elle s’est épuisée pendant plusieurs semaines à essayer de savoir à quelles dates l’enfant reviendrait, mais en vain, il y avait toujours l’un ou l’autre responsable en vacances. Et ses vacances à elle, c’était se démener tous azimuts, parfois maladroitement et dans l’énervement, pour organiser le séjour de son fi ls en famille.
À l’occasion de l’Université populaire du mois de juin, des membres du Mouvement – la plupart avaient déjà réfléchi à la question depuis longtemps – ont partagé leur analyse avec des représentants de l’ONEM sur la difficulté d’accéder au droit au chômage. Pourtant, un des participants confiait qu’il était depuis si longtemps éloigné des circuits de travail qu’il ne remplirait jamais les conditions pour obtenir une indemnité de chômage, et qu’il ne retrouverait même probablement plus jamais un emploi déclaré.
En juin s’est tenue une importante rencontre interne au Mouvement pour mieux impliquer chacun, d’égal à égal, quels que soient ses expériences de vie ou ses savoirs plus ou moins reconnus, dans les orientations que nous prenons. Comment affirmer que toute personne a pour vocation de participer aux décisions collectives si tout n’est pas mis en œuvre à l’intérieur d’une association pour que la personne la plus isolée soit partenaire ? Quand une action est sur les rails, faut-il abandonner les acteurs pour aller au rythme ou à la recherche de celui qui est le plus submergé par la précarité ?
Pourtant, dans un monde où l’efficacité est primordiale, certains soutiennent que marcher au rythme du plus lent finit par nuire à la marche de tous, et amène à faire du sur-place.
Tel est le paradoxe du Mouvement : où que nous soyons, quoi que nous fassions, pour aller de l’avant, nous sommes obsédés par celui qui reste derrière. Nous avons l’ambition de rendre présent celui qui n’est pas encore parmi nous et d’aller inlassablement à sa recherche. Il est la boussole qui nous indique le chemin à suivre. Il guide nos stratégies, nos actions et particulièrement notre gouvernance.
Georges de Kerchove
